David Antonioli, PDG de Verra, la principale organisation de certification des crédits carbone au monde, a annoncé qu’il quitterait ses fonctions le mois prochain. Cette annonce intervient après une enquête publiée en janvier par SourceMaterial, l’hebdomadaire allemand Die Zeit et The Guardian, qui a révélé que plus de 90% des certificats validés par Verra ne correspondaient à rien. Verra a certifié plus de 1 milliard de crédits utilisés par des entreprises pour compenser leurs émissions de gaz à effet de serre grâce à sa norme de carbone certifié (VCS), un marché d’une valeur estimée à 2 milliards de dollars. Néanmoins, le collectif d’investigation a constaté que l’organisme avait approuvé des dizaines de millions de crédits de compensation sans aucune valeur, notamment des crédits pour les forêts tropicales utilisés par des entreprises comme Disney, Shell et Gucci qui étaient en grande partie vides de sens. Les crédits étaient basés sur l’arrêt de la destruction de forêts qui n’étaient pas menacées selon des études indépendantes. Au Pérou, des crédits correspondaient à des projets impliqués dans des atteintes aux droits humains. David Antonioli avait fermement rejeté les conclusions de l’enquête. Cependant, l’organisation met en place de nouvelles règles en matière de crédits carbone pour les forêts tropicales.
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