Les négociations pour la révision de la directive sur la taxation de l’énergie (DTE) avancent lentement en raison de la réticence de certains États membres de l’UE sur une question qui requiert l’unanimité des Vingt-Sept. Adoptée en 2003, la DTE fixe des taux minimaux de taxation pour tous les types d’énergie, mais la loi n’est pas adaptée à l’objectif de neutralité climatique que l’Europe s’est fixée pour 2050. La Commission européenne a présenté une révision en juillet 2021 dans le cadre de son plan « Fit for 55 », qui vise à réduire de moitié les émissions de gaz à effet de serre d’ici la fin de la décennie. Les carburants commenceront à être taxés en fonction de leur contenu énergétique et de leur performance environnementale. En outre, les carburants utilisés pour le transport aérien intra-UE, le transport maritime et la pêche ne devraient plus être totalement exonérés de la taxation de l’énergie. Toutefois, la suppression de ces privilèges s’est avérée impopulaire parmi les États membres, rendant l’unanimité nécessaire presque impossible à atteindre au sein du Conseil des ministres de l’UE. Les plus gros obstacles concernent le transport maritime, le secteur de la pêche, la taxation de l’aviation et du transport maritime, le rééquilibrage des taxes sur les carburants utilisés pour le transport routier et la réorientation des taxes sur le charbon. Selon l’eurodéputée écologiste allemande Henrike Hahn, l’achèvement de la réforme avant les élections européennes de 2024 semble hors de portée.
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