L’article intitulé “Comment la blockchain révèle la face sombre du marché du carbone” révèle une controverse autour de la tokenisation de crédits carbone. Cette pratique consiste à transformer les certificats de réduction d’émissions de CO2 issus de projets verts en tokens échangeables sur des plateformes blockchain. Selon la start-up zougoise Toucan, cette pratique permettrait plus de transparence et de liquidité sur le marché des crédits carbone.
Cependant, les grands organismes de certification bloquent actuellement cette pratique. Ils estiment que les certification de crédits carbone doivent rester des outils de mesure d’impact environnemental et non des objets de spéculation. De plus, les crédits carbone ne sont pas équivalents en termes de qualité environnementale et la tokenisation risquerait de rendre ce marché encore plus opaque.
L’article souligne également que le marché des crédits carbone est déjà fortement contesté car il ne garantirait pas une réduction réelle des émissions de CO2. Des acteurs peu scrupuleux peuvent en effet acheter des crédits carbone pour compenser leurs émissions, sans réduire véritablement leur empreinte carbone.
Toucan a donc dû faire face à de nombreux obstacles pour mettre en place sa solution blockchain. L’année 2022, qui semblait prometteuse, s’est finalement révélée décevante pour l’entreprise. Elle a été confrontée à la spéculation crypto, a suscité des craintes de manipulation de marché et a finalement été rejetée par les acteurs traditionnels du marché des crédits carbone.
Malgré tout, Toucan continue de travailler sur sa solution et tente de convaincre les grands organismes de certification de la pertinence de la tokenisation des crédits carbone. L’entreprise espère pouvoir apporter plus de transparence et d’efficacité sur ce marché controversé.
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