Selon Gita Gopinath, directrice générale adjointe du Fonds monétaire international (FMI), pour financer la transition écologique, il est essentiel de mettre en place une tarification du carbone malgré les problèmes politiques qui peuvent en découler. Elle précise que les subventions ne peuvent pas être considérées comme un substitut complet aux taxes sur le carbone. En réalité, une tarification du carbone équivaut à acheter un « permis de polluer » pour couvrir les émissions de CO2. La stratégie permet d’augmenter les revenus et réduire la dette en aidant les ménages et les entreprises touchés par la transition. De plus, le taux d’intérêt sera affecté par le financement de la transition verte, ou par les emprunts ou l’application d’un prix sur le carbone. Cependant, Gita Gopinath reconnaît que les subventions sont nécessaires, car il y a beaucoup d’innovations nécessaires, mais il faut éviter une course aux subventions, qui pourrait être beaucoup plus coûteuse que nécessaire. En France, la transition climatique est fortement discutée, en raison de l’endettement du pays atteignant 111,6% du PIB à la fin de 2022, avec un déficit public de 4,7% du PIB. D’après un rapport de France Stratégie, l’Hexagone a besoin d’un supplément d’investissement de 66 milliards d’euros par an pour atteindre ses objectifs. Le gouvernement français cherche donc désormais des sources de financement pour la transition écologique, en demandant aux ministères de réduire leurs dépenses, en récupérant des ressources supplémentaires grâce à un plan de lutte contre la fraude fiscale, ou encore en réinstaurant l’ISF.
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Nominés dans la catégorie finance de l’Option, récompensant l’excellence et l’innovation dans le domaine financier.
Cécile Goubet, 43 ans, est une experte dans le domaine de la finance durable. Titulaire d'un Master 2 en économie...