La réglementation environnementale a toujours été un sujet controversé en termes d’impact sur la performance économique des entreprises. D’un côté, certains considèrent que des politiques plus strictes augmentent les coûts de production, affectant la performance financière. De l’autre, d’autres recherches ont montré que des politiques environnementales bien pensées peuvent encourager l’innovation et améliorer la productivité. Cette note se concentre sur l’effet du système européen d’échange de quotas d’émissions (SEQE) sur la productivité des entreprises manufacturières de France, d’Italie et d’Espagne sur la période 2000-2017.
Le SEQE a été introduit en 2005 pour réduire les émissions de gaz à effet de serre de la production d’électricité et de chaleur, de la grande industrie et de l’aviation intra-européenne en réduisant ces émissions de manière rentable et efficiente, sans favoriser de technologie particulière. Les résultats de l’étude ont indiqué que le SEQE n’a pas préjudicié la productivité des entreprises étudiées. Néanmoins, les effets sont hétérogènes, avec des résultats plus encourageants pour les entreprises à la frontière de la technologie, les plus grandes et les moins contraintes financièrement, celles ayant bénéficié de l’opportunité de répercuter leurs coûts sur les clients en aval de la chaîne de valeur grâce à leur productivité accrue. Cette étude a été menée pendant une période caractérisée par des prix de quotas très bas, donc des fluctuations futures pourraient avoir un impact sur les résultats de l’étude. En résumé, les résultats suggèrent que le SEQE est un instrument efficace pour inciter les entreprises à investir dans la décarbonation sans affecter négativement leur productivité, en particulier pour les entreprises les mieux placées pour investir dans cette transition.
Source
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