Selon les données du règlement de surveillance, de déclaration et de vérification (MRV) de l’Union européenne, les émissions de CO2 ont coûté au transport maritime 7,5 milliards d’euros en 2022. Le règlement MRV impose aux navires de plus de 5 000 GT de collecter et de communiquer les données relatives aux émissions de CO2 émises vers et depuis les ports de l’UE et de l’EEE. Ces données servent de cadre pour intégrer le transport maritime dans le système d’échange de quotas d’émission de l’UE (ETS ou SCEQE).
Le coût des émissions de CO2 pour le transport maritime a été calculé en fonction de la valeur actuelle du quota d’émission. Selon les données recueillies, ce montant s’élève à 7,5 milliards d’euros pour l’année 2022.
Le transport maritime est l’un des principaux responsables des émissions de CO2 à l’échelle mondiale. En effet, il représente environ 2,5% des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Cependant, le secteur du transport maritime est confronté à des défis pour réduire ses émissions, car il dépend en grande partie des combustibles fossiles.
Pour remédier à cela, l’Union européenne a mis en place le système d’échange de quotas d’émission (ETS) pour le secteur de l’aviation en 2012. Ce système impose aux compagnies aériennes de racheter des quotas d’émission pour compenser leurs émissions de CO2. Depuis lors, le système a été étendu à d’autres secteurs, y compris le transport maritime.
L’intégration du transport maritime dans le système d’échange de quotas d’émission de l’UE vise à encourager les compagnies maritimes à réduire leurs émissions de CO2 en utilisant des carburants moins polluants, en investissant dans des technologies plus propres et en améliorant l’efficacité énergétique de leurs navires.
Cependant, certaines critiques ont été soulevées concernant l’efficacité de ce système. Certains estiment que les quotas d’émission ont un prix trop bas pour inciter les compagnies maritimes à investir dans des technologies plus propres. De plus, il y a des inquiétudes quant au fait que les compagnies maritimes pourraient simplement acheter des quotas plutôt que de réduire réellement leurs émissions.
Malgré ces critiques, l’intégration du transport maritime dans le système d’échange de quotas d’émission de l’UE est une étape importante vers la réduction des émissions de CO2 dans ce secteur. Il reste encore beaucoup à faire pour atteindre les objectifs fixés par l’Accord de Paris et lutter contre le changement climatique. Les compagnies maritimes doivent continuer à investir dans des technologies plus propres et à adopter des pratiques plus durables pour réduire leur impact sur l’environnement.
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