Le premier Sommet africain pour le climat s’est tenu à Nairobi du 4 au 8 septembre. Organisé par le Kenya et la Commission de l’Union africaine, cet événement a réuni les chefs d’État et de gouvernement africains, ainsi que leurs ministres de l’Environnement et des dirigeants de l’ONU, dont le secrétaire général António Guterres et son prédécesseur Ban Ki-moon. L’objectif principal du sommet était de discuter de l’Initiative des marchés du carbone en Afrique (ACMI), lancée lors de la COP27. Cette initiative vise à étendre les activités de compensation carbone sur le continent, avec pour ambition de produire 300 millions de crédits carbone par an et de débloquer 6 milliards de dollars d’ici à 2030.
Le marché de compensation carbone est considéré par certains comme un moyen d’obtenir des fonds nécessaires pour financer la transition verte. Cependant, de nombreuses organisations de défense de l’environnement sont sceptiques à son égard, le qualifiant de “distraction dangereuse” et de “fausse solution”.
La prééminence du marché carbone lors du sommet de Nairobi a suscité la colère des organisations environnementales. Certaines d’entre elles ont dénoncé l’influence du cabinet de conseil américain McKinsey sur l’ordre du jour du sommet. Elles considèrent cette situation comme une forme de détournement.
Ce sommet a également été l’occasion de discuter d’autres problématiques liées au changement climatique en Afrique, telles que l’adaptation aux effets du réchauffement climatique et la promotion des énergies renouvelables. Des solutions concrètes ont été proposées, notamment en ce qui concerne le financement des projets liés à la transition verte.
L’ACMI a été largement discutée lors du sommet et des mesures ont été prises pour encourager sa mise en œuvre. Les participants ont souligné l’importance de la coopération internationale pour atteindre les objectifs de l’initiative. Des engagements financiers ont été pris, notamment de la part de la Banque mondiale et de certains pays européens, pour soutenir les projets de compensation carbone en Afrique.
En conclusion, le premier Sommet africain pour le climat à Nairobi a été l’occasion de discuter de l’Initiative des marchés du carbone en Afrique et de promouvoir des solutions concrètes pour lutter contre le changement climatique sur le continent. Malgré les critiques et les doutes émis par certaines organisations environnementales, ce sommet a marqué une étape importante dans la prise de conscience et la mobilisation des acteurs africains pour agir en faveur de l’environnement.
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