La guerre en Ukraine a entraîné une violente crise énergétique en Europe qui a menacé notre ambition climatique. Face à la raréfaction des énergies fossiles, leurs prix se sont envolés, tout comme ceux de l’électricité produite à la marge par du gaz naturel. Pour accélérer la décarbonation de l’économie européenne, la Commission européenne a proposé en juillet 2021 un système de marché carbone, dont le prix du quota est passé de 35 euros à près de 100 euros en décembre 2022.
Cette nouvelle réforme du marché carbone comprend trois piliers. Le premier consiste à réduire le nombre de permis d’émission, ce qui tend le marché des permis et augmente leurs prix. Le deuxième pilier est l’extension de la tarification européenne du carbone aux transports maritimes, aux transports, à l’usage des bâtiments et aux petites unités de production. Enfin, le troisième pilier est la suppression des allocations gratuites de permis couplée à un mécanisme d’ajustement carbone aux frontières, qui permet de faire payer aux importateurs de biens carbonés le même prix du carbone que les industriels européens.
Cette action est essentielle pour atteindre l’objectif de réduction de 55% des émissions de gaz à effet de serre en Europe d’ici à 2030. Bien que le défi soit colossal, cette nouvelle réforme du marché carbone permettra d’atteindre cet objectif et de protéger l’environnement.
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