Les batteries au lithium-ion sont souvent critiquées pour leur autonomie limitée et leur durée de vie restreinte. En effet, après quelques années d’utilisation, la capacité de recharge d’une batterie peut chuter de manière significative, ce qui pose des problèmes pour les véhicules électriques notamment. Cependant, des chercheurs français ont récemment mené une étude prometteuse qui pourrait révolutionner le domaine des batteries et du recyclage.
Dans une étude publiée dans la revue Energy Storage Materials, des ingénieurs de l’Institut Charles-Gerhardt de Montpellier et du Laboratoire de réactivité et chimie des solides (LRCS) de l’université Jules-Verne de Picardie ont développé un procédé de lithiation qui permettrait de contourner le phénomène de dégradation des batteries au lithium-ion. En sélectionnant le phosphate de fer lithi (LiFePO4) comme composant principal, les chercheurs ont opté pour un matériau stable, durable, et non composé de métaux critiques ou nobles, ce qui le rend idéal pour le recyclage.
Le processus de recyclage mis au point par les chercheurs consiste à laver et décomposer les cathodes usagées des batteries au phosphate de fer lithi pour les transformer en poudre. Cette poudre est ensuite mélangée à de l’iodure de lithium, ce qui permet la lithiation à température ambiante, sans recours à une solution électrolytique. Après 45 cycles de décharge et de recharge, la performance de la batterie recyclée était équivalente à 99% de celle d’une batterie neuve, ce qui est un résultat très encourageant.
Cependant, il est important de souligner que cette étude reste à un stade expérimental et n’a pas encore vocation à être industrialisée ou commercialisée. Néanmoins, elle ouvre la voie à de nouvelles possibilités de recyclage des batteries et pourrait contribuer à améliorer la durabilité et l’efficacité des solutions de stockage d’énergie.
En conclusion, les recherches menées par ces scientifiques français offrent un nouvel espoir pour le domaine des batteries au lithium-ion et de la transition écologique. En optant pour des matériaux durables et non critiques, ils ouvrent la voie à un recyclage plus efficace et à une meilleure utilisation des ressources disponibles. Il reste maintenant à poursuivre les études et à développer ces technologies pour les rendre accessibles à grande échelle dans un futur proche.